08 Apr
08Apr

La peur, par opposition à l'angoisse vient le plus souvent d'une issue trop connue, attendue, effrayante pour cette raison même.  

Concernant l'accouchement, il y a cette image d’un mauvais moment à passer, cette représentation d’une souffrance intense voir atroce et inévitable. 

Il y a aussi cette part d’inconnu de ne pas savoir quand, comment, où… La peur a toujours à voir avec une appréhension de l'avenir. Peur d'avoir mal, de faire mal...

Combien de femmes tremblent rien que de songer à ce bébé qui va devoir sortir… ? Étymologiquement, la peur, c'est pavor : «être frappé». Sous l’emprise de la peur on se retrouve donc aplati, abaissé, poussé à l'obéissance aveugle. 

Pour ce qui est de la naissance, c’est particulièrement vrai. A mon sens, c’est ce pourquoi on retrouve autant de violences intolérables supportées et souvent excusées. 

 Pendant la grossesse la vulnérabilité est grande et il est très facile de faire naître la peur et de la nourrir. En plus, il existe les images soigneusement montées et présentées pour éveiller ou entretenir la peur et qui participent, à ce titre, de son instrumentalisation. 

La peur semble alors être un moyen de faire obéir les hommes.


La tentation est forte pour certains d’en user et d’en abuser, dans tous les domaines y compris celui de la santé. 
Un bon exemple serait celui des émissions télévisées qui sous le couvert de parler de l'accouchement, essaie surtout de montrer comment l'hôpital "prend en charge", comment les soignants sont courageux, et sauvent des vies dans ce moment dangeureux que représente une naissance. A mon humble avis, les représentations qui en découlent ne font que grimper l'anxiété et booster l'audimat : qui sont les grands gagnants ? Le marketing de la peur.
 Grâce à toutes ces soient disant "norme" qui sont introduites dans l'esprit des gens, la standardisation des naissances à encore de beaux jours devant elle.
Car celui qui a peur se conduit en esclave…

Envisager une grossesse et un accouchement en conscience invite à déposer les peurs.  

Alors, futures mères, vous pouvez prendre de la hauteur, retrouver votre pouvoir, quitter le monde de la représentation fataliste, rester actrice et surtout, ne pas croire tout ce qu’on vous dit. 

A la différence de l'angoisse, la peur connaît l’objet de sa survenue mais le plus souvent, elle le connaît mal. C'est pourquoi l’inquiétude devient terriblement anxiogène, et pour finir elle paralyse. Nous pouvons aussi, éveillés par la peur, nous efforcer de mieux comprendre et de mieux connaître son objet. L’intérêt d’être accompagnée, de se renseigner, de s’entourer, de gagner en souveraineté peut être vitale. Les peurs sont des entraves. En effet,  enceinte et sereine c'est avoir une meilleure respiration, un bébé bien oxygéné, , des vagues régulières, un corps détendu qui se laisse franchir, un col qui s'ouvre, un cœur qui bat l'impatience, un enfantement plus harmonieux. Même si de toutes façons, il n'y a pas de garantie.

En tant que DOULA et Sage-Femme, je dispose de nombreux outils pour vous accompagner dans votre intention de dépasser vos peurs et de gagner en quiétude.

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